Que la force de Spinoza soit avec moi
Petit intermède pour un nouvel élan.
Message certainement (trop) long et peut-être barbant et pas trop d'images mais auquel je tiens.
1er octobre... Un mois déjà que la "rentrée" est faite... On a repris la course quotidienne, samedi et dimanche inclus mais cette année, je la souhaite spinozienne.
Spinozienne?
Explication : cet été, j'ai eu une révélation! J'ai écouté avec beaucoup de bonheur (ah ah!) l'émission quotidienne d'Ali Ribeihi sur France Inter et cela m'a fait un bien fou! Chaque jour, le thème révélait en moi des sentiments profonds, des évidences après une année assez tourmentée, taraudée que j'étais par le fantôme de la grande dépression qui m'avait déjà atteinte il y a quelques années et que je ne souhaite à personne... Cette année jalonnée de moments pas faciles mais le soutien de mon médecin fut précieux : oui! j'ai le droit de ne pas être bien quoiqu'en pense mon entourage... Et merci à mon entourage proche, mes chères amies et à mes nouveaux collègues qui ont été particulièrement patients, attentifs, compréhensifs et toujours présents malgré les hauts et les bas...
Ce fut donc une petite dose quotidienne de "réconciliation avec la vie", notamment avec l'émission consacrée à la dépression
C'est l'histoire d'un homme qui a pris un grand toboggan vers la dépression... Un homme pressé, fasciné par le pouvoir éphémère de ses tweets. De ses tirs de missiles numériques. Enivré par la reconnaissance illusoire de ses saillies. Un homme fatigué de ne plus être lui-même.
http://www.franceinter.fr
Ne vous fiez pas au titre... c'est plus un débat autour de la dépression, du dépressif et de la faculté de son entourage à lui seriner qu'il suffit de se botter les fesses pour aller mieux... Aucun commentaire...
mais surtout celle dédiée à la célébration de la joie avec Spinoza
Spinoza © - 2015 Dans notre beau pays cartésien, rationaliste et ordonné, la philosophie de Spinoza reste assez méconnue. On retient généralement de Spinoza, une vie en butte avec les autorités religieuses de son temps et son métier de polisseur de verre exercée jusqu'à la fin de sa vie.
http://www.franceinter.fr
Un pur bonheur! Une révélation!
Et double dose de bonheur quand ma fille
qui affiche un coefficient 7 en philo au bac cette année
commence par étudier le bonheur
et est tout à fait d'accord avec moi!
Alors cette année, j'ai décidé d'arrêter de me faire embêter et fêter chaque petite victoire en me l'appropriant comme un événement spinozien provoquant joie et bonheur dans ma petite vie!!!
C'est bien plus facile à dire qu'à faire... de ne plus se faire embêter... j'en conviens aisément... alors oui! chaque petite victoire est un pas vers la joie et le bonheur, le moyen de s'approprier son propre destin malgré les obstacles de la vie mais aussi et surtout de ce qui nous a fabriqué (la famille, l'éducation, la société,...) pour atteindre finalement la plénitude de soi, bien cachée par tout ça et qui pourtant est notre essence... et par là, je peux même dire notre carburant, ce qui nous fait avancer mais qu'on a besoin de faire ressortir pour être soi.
C'est pas bien clair... alors écoutez l'émission et vous comprendrez!
Après, je pense que cette émission est arrivée à un certain moment de ma vie... et je partage cette volonté d'être moi avec plusieurs de mes amies et nos conversations sont très précieuses pour nous (re)construire. J'espère qu'elles sont d'accord avec ce que j'écris... J'aurai peut-être l'occasion de vous conseiller quelques lectures d'ailleurs... Là aussi, nous constatons que c'est plus facile à ressentir comme une évidence qu'à le transformer au quotidien... Le chemin est long mais on y croit!
Et pour résumer, je vous laisse avec ce petit texte du site "Fabrique Spinoza" :
Spinoza développe un eudémonisme, une éthique de la joie où le Bonheur de l’homme résulte de l’expression de son essence, c’est à dire de son désir. Son désir induit de la joie pourvu qu’il soit un homme libre et autonome, c’est à dire exerçant son esprit (doué de Raison). Les affects de l’Homme sont des événements du corps et de l’esprit, qui sont indissociables. Ces affects sont positifs lorsqu’ils résultent de causes adéquates, c’est à dire conformes à la nature du sujet, dont il est une cause suffisante. L’homme augmente son autonomie en apprenant à identifier les causes réelles déterminant ses affects. L’amour est l’affect central à la source de tous les autres affects (avec la haine) et est source fréquente de joie. L’homme heureux de Spinoza exerce la réciprocité et recherche le bonheur pour les autres autant que pour lui-même.
http://fabriquespinoza.fr/la-philosophie-du-bonheur-de-spinoza/
Limpide non?
Parce qu'en plus, le bonheur de soi provoque le bonheur des autres...
Alors bien sûr, je ne vais pas transformer ce blog en comptoir philosophique mais j'aimerai y démontrer combien le spinozisme peut être présent dans nos petites mains qui fabriquent qui un gâteau, qui un tricot, qui un objet et combien ça nous fait du bien...
Cela commence donc par un rythme certainement moins frénétique de publications mais il faut que je trouve MON rythme...
Alors vous viendrez me rendre une petite visite par cette fenêtre... ou vous ne viendrez plus... mais je n'ai qu'une chose à vous dire :
FAITES VOUS DU BIEN!!
Je vous laisse donc avec le nouvel homme de ma vie :
Ok, on a fait plus "beau gosse"...
Bon week-end!